Dans un message publié ce lundi 02 juin, l'opposant Martin Fayulu a lancé un appel urgent à l'unité et à la responsabilité nationale, interpellant directement trois figures politiques majeures : Corneille Nangaa, Joseph Kabila et Félix Tshisekedi. Face à la menace grandissante de la balkanisation de la République Démocratique du Congo (RDC), Fayulu exhorte ces leaders à mettre de côté leurs ambitions personnelles et à agir pour le bien du pays.
« L'heure est grave. Elle est très grave. Nous vivons, sans doute, les heures les plus sombres de notre histoire », a déclaré Fayulu, soulignant que la balkanisation, redoutée depuis l'indépendance en 1960, est désormais une réalité imminente. Dans son discours, il a appelé à une mobilisation générale pour stopper cette dérive.
S'adressant à Corneille Nangaa, Fayulu a exprimé son indignation face à ce qu'il considère comme une complicité dans les massacres et l'exploitation des ressources congolaises par des forces étrangères. « Le sang congolais ne peut plus couler avec votre complicité. Aucune ambition ne vaut le prix de la souffrance de tout un peuple », a-t-il insisté.
À Joseph Kabila, l'ancien président, Fayulu a demandé de cesser toute collaboration avec ceux qui nuisent à l'intégrité du pays. « Le seul chemin vers la rédemption de nos erreurs passées, c'est le dialogue, pas la compromission », a-t-il affirmé, tout en l'exhortant à quitter Goma, une ville qu'il qualifie de « martyre » et actuellement occupée par des forces ennemies.
Enfin, à Félix Tshisekedi, l'actuel président, Fayulu a lancé un appel à l'honneur et à la responsabilité. « Vous avez le devoir de ne pas laisser notre génération être celle qui aura vu le Congo se désintégrer », a-t-il déclaré, appelant à une discussion franche et directe pour trouver une issue à la crise actuelle.
« Oui, s'il faut mourir pour que le Congo renaisse, alors mourons. Mais que notre mort soit utile », a-t-il conclu, évoquant un combat pour la résurrection nationale.
Fayulu a exhorté le peuple congolais à se lever, à s'unir et à refuser la fatalité. « Le Congo nous appelle. Le Congo nous attend. Le Congo a besoin de chacun de nous », a-t-il affirmé, appelant à une cohésion nationale indispensable pour surmonter les défis actuels.
Enock Mwaka