L'insécurité à Watsa, dans la province du Haut-Uélé, suscite de vives inquiétudes parmi les organisations de la société civile et les partis politiques membres de l'Union sacrée. Face à la montée de la criminalité et aux tracasseries diverses, ces acteurs ont exprimé leur profond désarroi à travers un mémorandum adressé au gouverneur de province, dans lequel ils exigent des mesures immédiates pour rétablir la sécurité dans la région.
Parmi les demandes formulées, ces organisations réclament le départ de tous les membres actuels du comité de sécurité dans un délai de 72 heures. Elles appellent également à l'érection de sous-CIAT (postes de police) dans plusieurs localités, notamment à Wanga, Gombari, Giro, Apodho, Arombi, Tora, ainsi qu'au centre de Watsa et dans les quartiers de Kokiza, Kokolo et Salambongo.
Un autre point crucial de leur mémorandum concerne le retrait des éléments de la police et des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) des sites d'exploitation minière occupés par des ressortissants chinois. Les organisations demandent également un renforcement logistique de la police nationale, le remplacement des agents impliqués dans la vente de stupéfiants, ainsi que l'organisation d'audiences publiques pour les présumés commanditaires de l'insécurité à Watsa.
Les acteurs de la société civile et les partis politiques insistent sur la nécessité d'augmenter les effectifs de la Police nationale congolaise (PNC) et de réhabiliter la prison centrale de Watsa dans un délai de 48 heures. Ils exigent également la suppression de toutes les barrières illégales érigées dans le territoire.
En parallèle, ces organisations appellent la population de Watsa à renforcer le système d'autodéfense, quartier par quartier, et à intégrer l'armée et la PNC, conformément aux recommandations du chef de l'État, Félix Tshisekedi. Elles préconisent également l'instauration d'un système d'alerte maison par maison et encouragent les citoyens à signaler tout mouvement suspect dans leur environnement.
Les organisations de la société civile et les partis politiques membres de l'Union sacrée à Watsa ont averti qu'en l'absence de réponses concrètes à leurs revendications, ils se réservent le droit de mener des actio de grande envergure pour faire entendre la voix de la population.
Elias Magumba