La proposition de loi visant à légaliser l'aide à mourir pour certains malades en phase terminale a été adoptée en deuxième lecture, ce vendredi 20, par le Parlement au Royaume-Uni.
Ce texte prévoit que l'aide à mourir soit accessible aux adultes dont l'espérance de vie est inférieure à six mois et qui sont capables de prendre eux-mêmes la substance entraînant leur décès.
Lors du scrutin, 314 députés britanniques ont voté en faveur de cette proposition de loi, tandis que 291 se sont opposés. La chambre des Lords examinera prochainement cette question. Si la loi est finalement adoptée par les deux chambres, il faudra encore attendre quatre ans avant que le suicide assisté ne soit effectivement mis en place en Angleterre et au Pays de Galles.
Entre-temps, des réactions à géométrie variable fusent de partout.
Selon la RFI, les partisans de cette loi, qui s'étaient rassemblés dès le début de la matinée devant le Parlement avec des pancartes « My death, my décision » (« Ma mort, ma décision »), ont laissé éclater leur joie à l'annonce du résultat. « Ce vote envoie un message clair (...) le changement est en marche », a réagi la directrice de l'association Dignity in Dying, Sarah Wootton. À l'inverse, le directeur du groupe Care Not Killing, Gordon Macdonald, opposé au texte, a dénoncé un projet de loi « profondément imparfait et dangereux ».
Enock Mwaka