Le football congolais a une nouvelle fois été secoué par des actes de violence en marge du match de la Ligue 1 opposant le FC Saint-Éloi Lupopo au CS Don Bosco samedi 21 juin à Lubumbashi. Bien que la rencontre, disputée au stade Mazembe de Kamalondo, se soit soldée par un match nul (1-1), l’après-match a été marqué par des scènes de chaos, entraînant des dégâts matériels considérables.
Selon les premiers rapports parvenus à votre rédaction, des échauffourées ont éclaté entre les supporters de deux clubs peu après le coup de sifflet final. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des supporters arrachant des sièges et se battant à coups de chaises, semant la panique dans les tribunes alors que de nombreux spectateurs tentaient de fuir les lieux.
Le bilan matériel est lourd : au moins 186 sièges détruits, 10 treillis arrachés, et la barrière séparant les zones VIP et tribunes ordinaires sérieusement endommagée. À cela s’ajoute un acte symbolique et choquant : la célèbre sculpture du crocodile, emblème du TP Mazembe placée à l’entrée du stade, a été entièrement détruite dans la mêlée.
Des dégâts ont également été enregistrées du côté des médias. La chaîne de télévision Nyota, présente sur place pour la couverture du match, a vu son car de reportage endommagé. Deux pare-brises et une vitre latérale ont été brisés, et plusieurs rétroviseurs manquent à l’appel, illustrant la violence qui a régné dans l’enceinte sportive.
Si aucune perte en vies humaines n’est à déplorer, plusieurs blessés ont néanmoins été signalés, rappelant la gravité de ces débordements. Les partisans du TP Mazembe, outrés par les dommages infligés à leur stade, accusent les supporters de Lupopo et exigent des sanctions exemplaires de la part de la Confédération africaine de football (CAF).
Face à l’ampleur de la situation, la Ligue nationale de football (Linafoot) a réagi sans tarder. Dans un communiqué publié le 21 juin, elle a annoncé la suspension du résultat du match jusqu’à nouvel ordre, en attendant les résultats d’une enquête approfondie. Ce nouveau dérapage soulève à nouveau la question cruciale de la sécurité dans les stades congolais.
ST