Au Togo, des manifestations de protestation contre le pouvoir du président Faure Gnassingbé ont été réprimées à outrance ce jeudi 26 juin à Lomé par les forces de l'ordre déployées sur le terrain. Cette situation à fait la une de plusieurs médias à travers le monde.
Des pneus et des barricades de bois brûlaient dans certaines rues de la capitale où de nombreux commerces étaient restés fermés, ce jeudi 26 juin 2025. Les manifestants, réunis parfois par dizaines dans certains quartiers, ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes, rapporte TV5 monde.
Il s’agit du deuxième appel de la société civile et d’influenceurs à descendre dans la rue ce mois-ci, dans un pays où les manifestations sont rares, ces dernières années. Ils protestent contre des arrestations de voix critiques, la hausse du prix de l’électricité ainsi que la réforme constitutionnelle qui a conduit Faure Gnassingbé, qui dirige le pays depuis 2005, à être désigné président du Conseil, la plus haute fonction du pays, sans limitation de mandat, explique jeune africaine.
Des appels qui ont circulé sur les réseaux sociaux, invitant la population à descendre dans la rue les 26, 27 et 28 juin. En réaction, les autorités ont formellement interdit tout rassemblement non autorisé. D'importants dispositifs policiers étaient d'ailleurs visibles dans plusieurs quartiers de la capitale, renseigne DX.com
De son côté, Le Monde rappelle que mi-juin, Aamron, un rappeur togolais critique du pouvoir dont l’arrestation à la fin de mai avait été l’un des déclencheurs des manifestations, a été libéré de l’hôpital psychiatrique où il avait été interné. Les 5 et 6 juin, des manifestants, majoritairement jeunes, étaient descendus dans la rue, et une cinquantaine d’arrestations avaient été signalées par les autorités.