Accusé d'un présumé détournement des deniers publics destinés à la construction de la prison de Kisangani, dans la province de la Tshopo, au Nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), Constant Mutamba ne cesse de clamer son innocence et de dénoncer un complot politique à son encontre.
Dans un courrier adressé au président de la République Félix Tshisekedi, Constant reconnaît n'avoir « pris aucun dollar de l'État (...) Je vous remets ce jour, non sans regret, ma démission pour faire face à ce complot politique », a-t-il déclaré.
« Je suis surpris par un coup de poignard dans le dos, à travers un complot politique visiblement conçu à Kigali et exécuté par certains de nos compatriotes, visant à freiner cet élan de réformes et de patriotisme », a-t-il ajouté.
Pour rappel, Constant Mutamba est poursuivi par la justice pour un présumé détournement de fonds publics. Il lui est reproché d'ordonner un paiement d'une avance de 19 millions USD dans une passation de marché de gré à gré de 29 millions de dollars, qui n'était pas encore approuvée par l’autorité compétente. Et surtout sur ce virement de 19 millions de dollars à la société Zion construction sur un compte ouvert la veille de la transaction. Des fonds qui ne viennent pas du Trésor public, mais du Frivao, un établissement chargé de gérer les 325 millions de dollars dus par l’Ouganda à la RDC au titre des réparations de guerre. Un fonds sous tutelle du ministre de la Justice.
L'étau se resserre autour de ce désormais ex-patron de l'appareil judiciaire congolais qui devra affronter la justice qualifiée de « malade ».
Enock Mwaka