Dans sa lettre de démission au poste de ministre de la Justice adressée au chef de l'État Félix Tshisekedi, Constant Mutamba a accusé le Rwanda d'avoir organisé sa chute.
« Excellence Monsieur le Président de la République (…), je suis surpris par un coup de poignard dans le dos, à travers un complot politique visiblement conçu à Kigali et exécuté par certains de nos compatriotes, visant à freiner cet élan de réformes et de patriotisme. », a-t-il écrit.
Selon lui, ce complot vise non seulement à freiner les réformes qu'il a initiées dans le secteur de la justice, mais aussi à désorganiser le riposte gouvernementale face à l'agression rwandaise ainsi que son élimination physique.
« En tant que républicain, respectueux de laConstitution et des lois de notre pays, je vous remets ce jour, non sans regret, madémission pour faire face à ce complot politique dont se revendique le ministrerwandais des Affaires étrangères, qui a jubilé à travers son tweet, ainsi que lesresponsables de l'AFC/M23, dont l'objectif ultime est d'obtenir mon élimination physique. », a-t-il indiqué.
Accusé d'un présumé détournement des deniers publics, Mutamba a donné une précision de taille : « Je n'ai pris aucun dollar de L'État ».
Nommé ministre de la Justice en mai 2024, Constant avait promis de réformer un système judiciaire qualifié de « malade ».
Pris en étau par le procureur général près de la Cour de cassation pour un présumé détournement de fonds publics, le ministre de la Justice est interdit de quitter le territoire national. Le début de son procès est attendu dans les prochains jours. Affaire à suivre…
Enock Mwaka