Le processus de paix entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda entre dans une nouvelle phase décisive. Ce lundi, sur les ondes de Radio France Internationale (RFI), l’ambassadrice des États-Unis en RDC, Lucy Tamlyn, a confirmé le lancement effectif de la mise en œuvre de l’accord de paix signé fin juin à Washington par les deux pays voisins. Un accord qui vise à mettre fin au cycle de violences armées dans l’Est congolais, sous la médiation directe de l’administration Trump. Elle a avertit les deux parties sur des « mesures punitives » en cas du non-respect des engagements issus de cet accord.
Selon la diplomate américaine, cet engagement bilatéral est encadré par un dispositif strict, comprenant notamment la création d’un mécanisme de sécurité conjointe. Ce dernier a pour mission de superviser la neutralisation des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) et d’organiser le retrait progressif des troupes rwandaises du territoire congolais. « Le processus de la mise en œuvre a bel et bien commencé », a-t-elle déclaré.
Dans une perspective de consolidation de la paix, l’ambassadrice a par ailleurs annoncé un projet économique structurant : la construction d’un barrage hydroélectrique de 760 millions de dollars, devant alimenter en électricité la RDC, le Rwanda et le Burundi. « Ce projet a besoin de paix pour démarrer », a-t-elle insisté.
Cependant, si l’accord de Washington constitue une avancée significative, il n’inclut pas les groupes armés rebelles, notamment la coalition AFC/M23, principal acteur de l’insécurité à l’Est. Sur ce front, les négociations se poursuivent au Qatar, à Doha, entre Kinshasa et les représentants du M23. Selon plusieurs sources, les discussions engagées depuis mai dernier ont permis de poser les bases d’un accord distinct, en présence des ministres de l’Intérieur congolais et rwandais.