Maître Guy Loando, récemment nommé ministre des Relations avec le Parlement, a présenté à la Première ministre Judith Suminwa, ce lundi 11 août à Kinshasa, le bilan des principales réformes qu’il a initiées lors de son passage à la tête du ministère de l’Aménagement du territoire.
Parmi les réalisations mises en avant figurent l’adoption, pour la première fois depuis 1957, d’une loi spécifique à l’Aménagement du territoire. Ce texte, présenté comme une avancée majeure, vise à moderniser un cadre légal resté inchangé depuis l’époque coloniale et à l’adapter aux défis actuels.
Autre étape importante, la mise en place de la Politique nationale d’aménagement du territoire. Ce document, qui se veut la feuille de route du pays en matière d’occupation de l’espace, ambitionne de favoriser un développement harmonieux et inclusif, tout en réduisant les disparités entre provinces.
Pour accompagner cette politique, le ministère a élaboré et validé des guides techniques destinés aux administrations provinciales. Ces documents fournissent un cadre méthodologique pour la préparation et l’exécution des plans provinciaux d’aménagement, dans l’optique d’une coordination renforcée entre l’échelon central et les gouvernements locaux.
Guy Loando a annoncé l’entrée en vigueur, à partir de ce mardi 12 août, de mesures destinées à lutter contre le désordre urbain.
« Nous rendons hommage à Son Excellence Madame la Première ministre, véritable artisane d’un Congo moderne, pour son leadership déterminant dans la mise en œuvre de la vision du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo », a déclaré le ministre Loando.
Si ces annonces traduisent une volonté affichée de moderniser la gestion du territoire national, leur concrétisation reste conditionnée à plusieurs facteurs : mobilisation de financements, coopération entre institutions, et capacité à faire appliquer les nouvelles règles sur le terrain. Dans un pays où l’urbanisation non maîtrisée et les conflits fonciers sont fréquents, ces réformes pourraient constituer un tournant décisif à condition que leur mise en œuvre suive le rythme de leurs ambitions.
Enock Mwaka