C'est un signal fort en faveur de la modernisation administrative et de l'amélioration de la sécurité routière qu'a envoyé le président de la République, Félix Tshisekedi, ce mardi 13 mai 2025. Le Chef de l’État a en effet consacré une partie de son emploi du temps à une visite d'inspection et d'imprégnation à la Société de Production des Permis de Conduire (SPC), située dans la commune de la Gombe à Kinshasa. Il a obtenu son propre permis de conduire numérique en un temps record, une illustration concrète de la performance du nouveau dispositif.
Accueilli par un parterre de hautes personnalités, dont la première Ministre Judith Suminwa et le Vice-Premier Ministre en charge des Transports, Jean-Pierre Bemba, ainsi que le Directeur Général de la SPC, le président Tshisekedi a souhaité se rendre personnellement compte du fonctionnement de ce guichet unique. L'objectif : comprendre en détail le processus mis en place pour l'obtention de ce document officiel, désormais plus sécurisé et conforme aux standards internationaux.
Au fil de la visite, les préposés de la SPC ont méticuleusement détaillé chaque étape du parcours du requérant. Tout commence par la salle de « constatation », où le type de véhicule pour lequel le permis est sollicité est identifié. S'ensuit le passage au guichet d'une banque commerciale partenaire pour le paiement d'une somme équivalente à 18 dollars américains.
Puis vient l'épreuve cruciale : un double test de conduite. «La première évaluation est théorique », a expliqué le Directeur Général de la SPC. « Elle consiste à répondre à 20 questions sur ordinateur, avec un temps imparti de 30 secondes pour chacune.» La barre est fixée haut : « une réussite avec au moins 12 points est nécessaire pour accéder au test pratique de conduite, qui se déroule sur un simulateur ». Ce n'est qu'après avoir franchi ces deux étapes avec succès que le requérant est notifié par messagerie, avec la promesse d'obtenir son permis dans un délai de 48 heures.
Soucieux de démontrer la fluidité et l'efficacité du système, mais aussi d'en éprouver personnellement la rigueur, le le chef de l'Etat s'est prêté à l'exercice. Avec une concentration notable, il a suivi toutes les étapes, des questions théoriques à la simulation de conduite.
Au-delà de la simple modernisation administrative, l'enjeu est de taille. Pour Nicolas Nkane, Président de la Commission de Délivrance des Permis de Conduire, ce nouveau permis biométrique est « hautement sécurisé et répond aux standards internationaux en la matière». Il a souligné avec conviction que sa mise en circulation aura un «impact positif sur la circulation routière, notamment concernant la réduction du taux d’accidents dus au facteur humain.»
Un avis partagé par les responsables de la SPC, qui mettent en avant les multiples avantages de ce centre : «réduire la fraude, faciliter le processus d’obtention et, surtout, s’assurer de la compétence réelle des conducteurs.»
Cette visite présidentielle vient donc souligner l'importance stratégique de cette réforme pour la RDC. Elle témoigne d'une volonté au plus haut sommet de l'État de doter le pays d'outils modernes, capables de garantir la fiabilité des documents officiels et, par ricochet, d'améliorer la sécurité et la quiétude des citoyens sur les routes congolaises.
Nathan M.