Face à la situation des éleveurs transhumants Mbororo présents dans la région, la Société civile forces vives du territoire de Faradje a appelé les autorités, tant locales que nationales, à prendre des mesures concrètes pour assurer leur cantonnement pacifique et organisé dans le territoire de Niangara.
Jean-Claude Malitano, coordonnateur de cette structure citoyenne, a exprimé sa satisfaction suite à la décision du commandement du secteur opérationnel Uele, qui a accordé, depuis le 10 mai 2025, un moratoire de 21 jours aux éleveurs Mbororos pour quitter l’ensemble des territoires du Haut-Uele en vue de leur cantonnement dans le territoire de Niangara.
Il a qualifié cette décision de « soulagement pour les communautés locales » confrontées à des conflits récurrents liés à la présence des éleveurs transhumants.
« Cette mesure est salutaire. Elle répond à une demande légitime des populations victimes d’occupations illégales, de destruction de champs et d’insécurité »,
a déclaré Jean-Claude Malitano.
La Société civile forces vives du territoire de Faradje a tiré la sonnette d’alarme après avoir constaté des dégâts collatéraux dans le groupement Tadu, en chefferie Logo Ogambi, suite au passage des éleveurs Mbororo en route vers leur site de cantonnement dans le territoire de Niangara.
Selon nos sources, le déplacement de ces éleveurs nomades, accompagnés de leurs troupeaux, a causé d’importants dommages aux cultures, aux habitations et à l’environnement dans plusieurs villages du groupement, évalués à plus de 55 millions de francs congolais. Les habitants évoquent une situation préoccupante, marquée par la destruction des champs, la perturbation des activités agricoles et l’incertitude quant à la responsabilité du dédommagement pour toutes ces destructions causées par ces éleveurs.
Par ailleurs, la Société civile forces vives de Faradje a annoncé son engagement à accompagner activement la décision du secteur opérationnel Uele en lien avec
le moratoire du 10 mai 2025 concernant la situation des Mbororo.
Dans un esprit de collaboration et de recherche de la paix, elle s'est engagée à intensifier les actions de sensibilisation tant auprès des communautés locales
que des Mbororo eux-mêmes. L’objectif est de garantir le respect strict de ce moratoire, qui vise à préserver la sécurité et la stabilité dans le territoire de Faradje.
Elias Magumba