La crise sécuritaire dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) et les perspectives pour y mettre fin ont été évoquées au cours d'un échange ce vendredi 30 mai à Kinshasa, capitale du pays, entre la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba et une délégation de parlementaires européens conduite par Hilde Vautmans, Présidente de l’Assemblée parlementaire Afrique-Union européenne.
Mme Vautmans a exprimé ses inquiétudes concernant la crise humanitaire persistante dans la région, soulignant que le Parlement européen a récemment adopté deux résolutions condamnant le soutien du Rwanda au groupe armé M23.
« On est vraiment inquiets sur la situation humanitaire, et on a déjà voté deux résolutions très fortes au Parlement européen, où l’on a condamné le Rwanda qui soutient le M23», a-t-elle déclaré.
«On veut vraiment le cessez-le-feu. On veut dire que l’Europe est prête à apporter son aide, ça fait 30 ans que la guerre dure, que le peuple souffre. On veut vraiment dire ici que l’Europe est à vos côtés, on veut la paix. C’est pour ça qu’on est vraiment venus», a-t-elle ajouté.
En séjour à Kinshasa, les parlementaires européens ont rencontré plusieurs autorités congolaises pour mieux comprendre la situation sur le terrain et explorer les moyens par lesquels l'Union européenne pourrait contribuer à la restauration de la paix.
« L’Europe va continuer à pousser pour que le Rwanda cesse son soutien au M23, pour que l’Europe puisse aider le peuple (…). C’est ça notre message fort et clair ici aujourd’hui», a-t-elle indiqué.
De son côté, la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, a émis le vœu de voir la Communauté internationale et l’Europe exercer la pression sur le Rwanda pour qu’il retire ses militaires présents sur le sol congolais, car malgré le vote de la Résolution 2773 des Nations Unies et certaines sanctions infligées, la situation n’a pas changé sur le terrain.
Parlant des processus de paix, elle a prôné le respect des engagements de chaque partie prenante, avant de dénoncer l’existence d’une administration parallèle à Goma et à Bukavu.
De son côté, la ministre Kayikwamba la insisté sur la nécessité d'une pression de la Communauté internationale et de l'Europe sur le Rwanda qu’il retire ses militaires présents sur le sol congolais, car malgré l'adoption de la Résolution 2773 des Nations Unies et certaines sanctions, elle a déploré que la situation sur le terrain demeure inchangée.
La ministre a également évoqué les défis liés aux processus de paix, appelant au respect des engagements de toutes les parties prenantes et dénonçant l'existence d'une administration parallèle à Goma et à Bukavu.
«La pression doit continuer au niveau de la communauté internationale et de l’Union européenne (…). Il y a une administration parallèle qui fonctionne à Goma et à Bukavu. Les pressions doivent continuer», a-t-elle insisté.
Enfin, Mme Kayikwamba a présenté quelques priorités pour la RDC, notamment l'ouverture de l'aéroport de Goma, l'imposition d'un cessez-le-feu et le démantèlement de l'administration parallèle. Elle a également exprimé la gratitude de la RDC envers les institutions européennes pour leur soutien, affirmant que « c’est un partenariat solide, un partenariat qui a beaucoup d’avenir ».
Sosoyamboka.CD & ACP