Ce vendredi 6 Juin, de millions de musulmans à travers le monde, et notamment en territoire de watsa et Faradje dans la province du Haut -Uele en RDC célèbrent la Tabaski, également appelée Aïd el-Kebir. Cette fête, considérée comme l’une de plus importantes du calendrier islamique, allie spiritualité, tradition et générosité.
Selon le représentant régional de la communauté islamique Watsa et Faradje, la Tabaski trouve son origine dans un épisode fondateur commun aux trois grandes religions monothéistes. Il s’agit du récit du prophète Ibrahim (Abraham), qui, selon la tradition islamique, accepta de sacrifier son fils en obéissance à un ordre divin. Au dernier moment, Dieu épargna l’enfant et permit à Ibrahim de sacrifier un mouton à sa place. Ce geste de foi et de soumission est aujourd’hui commémoré à travers le sacrifice rituel d’un animal.
Le sacrifice n’est cependant pas une obligation pour tous. Il est recommandé uniquement à ceux qui en ont les moyens. L’animal, souvent un mouton, mais aussi parfois une chèvre, une vache ou un bélier, doit être en bonne santé et sacrifié selon les règles de l’abattage rituel.
La Tabaski à Durba a commencé par une grande prière collective au stade communautaire tôt le matin dans la chefferie Bari Logo en territoire de watsa. Les fidèles, vêtus de leurs plus beaux habits, se sont réunis pour un moment de spiritualité et de communion. D’après cheikh Issa Biarufu,L’un des aspects essentiels de cette fête est le partage de la viande. Traditionnellement, celle-ci est divisée en trois parts : une pour la famille, une pour les amis et voisins, et une pour les plus démunis. À travers ce geste, les musulmans affirment leur solidarité et leur devoir d’entraide, conformément aux enseignements de l’islam.
Outre sa dimension religieuse, la Tabaski est aussi un moment de fête et de retrouvailles familiales. Les foyers se préparent longtemps à l’avance : achat de l’animal, confection de nouveaux vêtements, préparation de plats traditionnels. Les enfants reçoivent souvent des habits neufs et des cadeaux. Allant jusqu’à trois jours, la tabaski est caractérisée par l’ambiance joyeuse et conviviale, rythmée par les visites, les échanges de vœux et les repas partagés.
Au-delà du sacrifice, la Tabaski est avant tout un moment de foi, de solidarité et d’unité. Elle rappelle aux croyants l’importance de l’obéissance à Dieu, mais aussi la nécessité de prendre soin des autres, en particulier des plus vulnérables a martelé cheikh Issa Biarufu.
Elias Magumba