Le territoire de Watsa, dans la province du Haut-Uele, a connu ce vendredi 6 juin une paralysie quasi totale des activités commerciales à l’occasion de la première journée de la campagne « ville morte » décrétée par la synergie des sociétés civiles et partis politiques, malgré l'interdiction administrative. Cette initiative citoyenne, prévue pour deux jours, vise à dénoncer l’insécurité grandissante qui affecte la région.
Selon les organisateurs, plus de 85 % de la population a adhéré à cette action. Boutiques, magasins et autres commerces sont restés hermétiquement fermés tout au long de la journée. Seuls les services d’urgence ont maintenu un fonctionnement minimal pour répondre aux besoins essentiels de la population.
Christophe Djuna, coordonnateur de la Société civile du peuple congolais, a exprimé sa satisfaction quant à la réussite de cette première journée. « C’est une réussite totale. Nous saluons la maturité de la population, et surtout, aucun incident majeur n’a été enregistré », a-t-il déclaré.
De son côté, Joseph Kelema a dénoncé les tentatives de manipulation de certains leaders sociaux opposés à cette démarche, tout en saluant le courage de la population. Il a appelé les autorités à prendre leurs responsabilités face aux violences récurrentes : tueries, cambriolages et vols perpétrés par des hommes armés non identifiés.
La seconde journée « ville morte », prévue ce samedi 7 juin, est également très attendue, dans un climat de tension mêlé à l’espoir d’un changement durable en matière de sécurité pour les habitants de Watsa.
Elias Magumba