À l’occasion du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo, la Société Civile de Solidarité du Congo (SCSC) a appelé les jeunes du Haut-Uélé à se libérer mentalement, à défendre leurs droits et à participer à une bonne gestion du pays.
Dans un message signé par son coordonnateur Clovis Mihidie Zwanis, la SCSC accuse la Direction générale des recettes du Haut-Uélé (DGRHU) de manquer de transparence dans la gestion de l’argent public. Selon la SCSC, beaucoup d’argent disparaît sans être tracé à certaines barrières de perception, et elle demande au Directeur Général de « fermer ces grandes fuites » qui feraient perdre des fonds à la province.
« Une personne qui ne réclame pas ses droits devient complice de ceux qui la manipulent », a dit Mihidie, encourageant les jeunes à s’opposer aux personnes égoïstes et à soutenir les dirigeants honnêtes.
La DGRHU répond : « nous ne gérons pas l’argent »
Contacté par votre rédaction, le Directeur Général de la DGRHU, Honorable Jean Manda, a répondu malgré un déplacement professionnel. Il a expliqué que beaucoup de gens ne comprennent pas bien le rôle de la DGRHU :
« La DGRHU ne garde pas l’argent. Notre travail est seulement de collecter les recettes et de les envoyer au Trésor. Nous ne touchons pas aux fonds », a-t-il précisé.
Il a aussi affirmé que la DGRHU est régulièrement contrôlée par des services officiels :
« Nous sommes bien contrôlés par les organes compétents comme l’Ecofin et la PAJ ».
Enfin, le DG a proposé un dialogue : « si le représentant de la SCSC veut plus d’informations, il peut venir à mon bureau dès la semaine prochaine ».
Un débat public important
Cette passe d’armes entre la société civile et la DGRHU intervient dans un climat où les citoyens exigent plus de transparence et de redevabilité dans la gestion des finances publiques. La clarification du DG apporte un éclairage technique sur le rôle réel de sa direction, mais ne met pas fin aux préoccupations exprimées sur le terrain par certaines composantes citoyennes.
La suite du débat pourrait se jouer à travers un dialogue entre institutions provinciales, société civile et organes de contrôle, afin d’améliorer la gouvernance budgétaire dans la province du Haut-Uélé.
Amisi Walum