Un an après son investiture à la tête de la province du Haut-Uele, le gouverneur Jean Bakomito Gambu fait face à une lecture contrastée de son bilan. Si certains acteurs de la société civile, proches du pouvoir provincial, saluent les actions de l’exécutif, d’autres, plus critiques, dénoncent une gouvernance jugée peu performante.
Parmi les voix les plus sceptiques figure celle de la Coordination provinciale de la Société civile du Congo. Son coordonnateur, George Madema, dresse un tableau sombre de la situation actuelle, évoquant une province « qui tourne en rond », avec des secteurs clés infrastructures, économie, sécurité marqués par une inertie inquiétante.
« Douze mois après son arrivée, Jean Bakomito n’a inauguré aucune infrastructure majeure, contrairement à son prédécesseur », déplore Madema, estimant que les promesses de développement tardent à se concrétiser.
Il recommande au gouverneur de revoir son approche de gouvernance, notamment en renouant avec certaines pratiques de proximité, comme l’organisation régulière d’émissions radiophoniques interactives pour rendre compte à la population, à l’image de son prédécesseur. Il plaide également pour un meilleur encadrement des travaux publics, avec un contrôle rigoureux des chantiers et un recours accru aux entreprises locales au lieu de privilégier systématiquement des prestataires extérieurs.
George Madema conclut en appelant Jean Bakomito à davantage d’indépendance dans sa prise de décisions : « Le gouverneur doit se fier à son propre jugement, plutôt qu’aux conseils de certains proches qui ne lui rapportent pas fidèlement la réalité du terrain. »
Elias Magumba