L’étau s’est resserré sur les constructions anarchiques à Ngaliema, une commune de l’ouest de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC). Vendredi 4 juillet, le gouvernement provincial a lancé une opération musclée de démolition sur les avenues Trois Vallées et Allée verte, dans le quartier Joli Parc. Après plusieurs avertissements, les bulldozers et tractopelles de l’hôtel de ville sont passés à l’action, abattant les murs des habitations érigées sur l’emprise publique.
Le go a été a officiellement donné par Léon Mulumba, ministre provincial de l’Environnement, de la Propriété et de l’Embellissement, qui représentait son collègue des Infrastructures, Alain Tshilungu, actuellement en mission. Sur place, Mulumba a rappelé la détermination du gouvernement provincial à faire appliquer la loi, sans passe-droit ni exception :
« Il n’y a pas d’immunités, il n’y a pas de privilèges de juridiction, la loi doit s’imposer », a-t-il martelé devant la presse.
Dès la fin de cette déclaration, les engins lourds ont entamé la destruction des bâtisses illégales au carrefour des avenues Trois Vallées, Allée Verte et Nguma. Trois parcelles ont été touchées à ce premier point critique, où des constructions empiétaient directement sur la voie publique, empêchant toute circulation fluide.
Cette opération s’inscrit dans le cadre d’un vaste chantier de réhabilitation lancé par le gouvernement provincial sur 115 km de routes en béton armé à travers Kinshasa. À Ngaliema, un projet de construction d’une route de 2,1 km en béton armé est déjà en cours pour relier l’avenue Nguma à la station-service ML, plus connue sous le nom de « station Ma Campagne ».
Enock Mwaka