Le gouvernement provincial du Haut-Uele appelle la population à vaquer librement à ses occupations les lundi 7 et mardi 8 juillet, rejetant fermement l’appel à deux journées de « ville morte » lancé par certains membres de la société civile.
Dans un communiqué officiel, l’exécutif provincial dénonce une manipulation politique derrière cette initiative.
« Nous invitons l’ensemble de la population de la ville d’Isiro et de ses environs à ne pas suivre ces individus à la dérive, qui tentent d’exploiter la synergie des sociétés civiles à des fins obscures et politiciennes », peut-on lire dans ce communiqué signé par le ministre provincial de la Communication et des Médias.
Selon les autorités, cette mobilisation serait en réalité le fruit d’un conflit interne entre deux factions issues d’une ancienne synergie qualifiée de « malhonnête », récemment scindée en deux groupes de trois organisations. À l’origine de cette rupture : un différend sur le partage des fonds reçus lors de l’organisation de la marche « Congo Telema » la semaine dernière.
De son côté, le Mouvement citoyen Haut-Uele Ma Province (MHUMAP) va plus loin en accusant ouvertement ces six sociétés civiles de percevoir régulièrement des paiements. En raison d’un retard de décaissement de la part du gouvernement provincial, ces dernières auraient choisi, selon le MHUMAP, de « se cacher derrière la souffrance de la population pour revendiquer leurs propres intérêts ».
Le MHUMAP met en garde les membres de ces deux groupes, qu’il accuse d’avoir signé abusivement au nom du mouvement lors du partage des fonds de la marche. Il appelle par ailleurs l’Assemblée provinciale à rendre public le rapport de l’enquête parlementaire initiée lors de la dernière plénière, notamment sur les allégations de détournement mentionnées dans le rapport de la Commission ECOFIN.
« Le MHUMAP poursuivra les auteurs de ces détournements jusqu’au bout. Des actions d’envergure sont en préparation pour mettre fin à cette impunité », prévient le mouvement.
Elias Magumba