Alors que une faction de trois organisations de la société civile composées de la société civile de solidarité du Congo (SCSC), la société civile du peuple congolais (SCPC) et de la société civile révolutionnaire (SCR) appelle à deux journées ville morte à Isiro, capitale provinciale du Haut-Uele, des voix discordantes affluent d'un peu partout à travers la province. Si déjà cette démarche ne fait pas l'unanimité entre les les différentes structures citoyennes et les chambres de commerce, la classe politique s'invite dans le débat.
En réaction, le parti politique Action pour le Renouveau et le Développement du Congo (ARDC), dénonce une main noire politique derrière cette initiative afin de saper les efforts de développement déjà consentis par le pouvoir provincial. Le parti au pouvoir dans le Haut-Uele estime qu'il est prématuré de prendre une telle voie à seulement une année du nouvel exécutif avec un carnet d'adresses bien garni.
Le secrétaire exécutif provincial adjoint chargé de la communication et porte-parole de cette formation politique, met en garde les organisateurs et les invite à montrer leurs vraies faces que de se dissimuler derrière la société civile qui s'appuie sur une éthique lui permettant de vérifier les faits avant d'entamer une quelconque action.
«Nous mettons en garde les organisateurs des journées ville morte, prétendus acteurs de la société civile malette contre l'apologie du mal contre le gouvernement provincial. Ils doivent enlever leurs masques pour découvrir leurs visages. Il est inadmissible qu'un groupe de trois personnes, prenne en otage tout une population pour leurs intérêts égoïstes. Nous félicitons les chambres de commerce pour leur maturité, en faisant une analyse objective des enjeux du moment et en tournant le dos à ce plan machiavélique visant à maintenir la province dans le sous-développement. La population doit rester vigilant et ne pas se laisser manipuler, mais doit soutenir ses autorités afin de pérenniser ce nouvel élan implémenté en province», a-t-il déclaré à votre media.
Ce haut cadre du parti au sommet de la province pense en outre que ce désaccord entre les forces vives, traduit le manque de crédibilité des organisateurs, qui jouent à la diversion lorsque les dirigeants font fie à leurs égos. Pour Clément Asape, les éléments motivant cette démarche proviennent simplement d'une agitation et d'une émotion dans le cerveau de leurs auteurs.
Joël Lembakasi