Le député national et Vice-ministre honoraire de la Justice, Amato Bayubasire, est monté au créneau vendredi 11 juillet dernier pour dénoncer vigoureusement toute tentative de concession territoriale au mouvement rebelle M23/AFC, soutenu par le Rwanda, dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Dans une déclaration publique empreinte d’indignation, il a réagi à des informations relayées dans les médias, faisant état d’exigences du M23 visant à obtenir une gestion partielle des zones occupées depuis plusieurs années.
« J’espère que c’est faux. Sinon, c’est une provocation inacceptable », a-t-il déclaré, affirmant avec force que « le Kivu est congolais, hier, aujourd’hui et pour toujours ».
Bayubasire a exprimé son refus catégorique de toute idée de «balkanisation»de la RDC. Il a appellé les dirigeants politiques, communautaires et la société civile du Kivu à se mobiliser « face aux manœuvres qui menacent la souveraineté nationale ».
Dénonçant « l’impunité » dont jouissent, selon lui, certains groupes armés appuyés par des puissances voisines depuis trois décennies, le député rappelle que cette instabilité a coûté des millions de vies humaines dans l’Est du pays.
Plus loin, cet élu du peuple a martelé sur quatre exigences clés :
1. Le retrait immédiat et sans condition des forces d’occupation ;
2. Le rétablissement total de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national ;
3. Des sanctions internationales contre les États et réseaux soutenant les groupes armés ;
4. La mise en place d’une justice internationale pour juger les crimes commis depuis 30 ans.
Par ailleurs, alors que les négociations se poursuivent à Doha entre les différentes parties prenantes du conflit à l’Est, le député national a avertit les négociateurs congolais : « pas de faiblesse, pas de concession sur l’intégrité du territoire. La souveraineté n’a pas de prix (...) le Congo n’est pas une marchandise. Le Kivu n’est ni à louer ni à vendre. »
Cette sortie intervient alors que la situation sécuritaire reste volatile dans les provinces du Nord-Kivu et du sud-kivu, où les rebelles du M23 continuent d’occuper plusieurs localités, malgré les appels à leur retrait formulés tant par Kinshasa que par des partenaires régionaux et internationaux.