Lors de son intervention devant le Conseil des Droits de l’Homme à Genève, Bintou Keita, représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU, a dressé, ce mardi 01 avril, un bilan alarmant de la situation des Droits Humains en RDC.
Son discours empreint d’un sentiment d’urgence, met en lumière l’aggravation continue des conflits et la souffrance croissante des civils dans le pays.
« Je prends la parole aujourd’hui avec un sentiment d’urgence. Depuis ma dernière intervention ici le 07 février dernier, la situation ne s’est pas stabilisée,
elle s’est aggravée. Les conflits continuent, la violence s’étend et la souffrance des civils s’intensifie », a déclaré Bintou Keita.
Elle a également remercié le Haut-Commissaire aux Droits de l'Homme pour son travail essentiel dans le maintien de l’attention de la communauté internationale sur la RDC.
La représentante du secrétaire général de l’ONU a souligné que, malgré les efforts déployés à Genève, à Kinshasa et ailleurs, les populations de l’Est de la RDC continuent de souffrir d’un conflit prolongé et les avancés du mouvement de 23 mars, soutenu par les forces de défense rwandaise, l’activisme des ADF, de la CODECO et des diverses factions de WAZALENDO perdurent.
Le résultat de massacres dans l'Est du pays causent du tord à de milliers d’enfants, des femmes, des personnes âgées et occasionne le déplacement massif de la population.
Signalons que sur 1099 violences de Droits de l’Homme recensés par le bureau conjoint de Nations Unies pour les Droits de l’Homme depuis le début de cette année, 88% ont eu lieu dans les provinces en conflits et 61% de ces violences ont été commises par les groupes armés.
Face à cette situation, un appel à l’aide est lancé encore une fois afin que la vie dans l’Est du pays reprenne son cours normal et que la paix règne.
Hortense Nyombo