Le procès sur le présumé détournement des fonds publics alloués à la construction de la prison de Kisangani, dans la province de la Tshopo, au Nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), débute aujourd'hui, mercredi 9 juillet, devant la Cour de cassation.
L'ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba va donc comparaître devant la Cour de cassation. Il devra répondre aux accusations portées contre lui.
La Justice reproche à Mutamba d'ordonner un paiement d'une avance de 19 millions USD dans une passation de marché de gré à gré de 39 millions de dollars, qui n'était pas encore approuvé par l’autorité compétente. Et surtout sur ce virement de 19 millions de dollars à la société Zion construction sur un compte ouvert la veille de la transaction. Des fonds qui ne viennent pas du Trésor public, mais du Frivao, un établissement chargé de gérer les 325 millions de dollars dus par l’Ouganda à la RDC au titre des réparations de guerre.
Cependant, pour Constant, ce procès s'agit d'un complot politique qui vise non seulement à freiner les réformes qu'il a initiées dans le secteur de la justice, mais aussi à désorganiser le riposte gouvernementale face à l'agression rwandaise ainsi que son élimination physique. Dans sa lettre démission adressée au président dea République, il a reconnaît n'avoir « pris aucun dollar de l'État ».
Par ailleurs, alors que la Nouvelle génération pour l'émergence du Congo (NOGEC/A) a mobilisé la population pour accompagner Mutamba ce jour-ci, cependant, Télésphore Nduba Kilima, Conseiller à la Cour de cassation , a ,dans un communiqué daté du 8 juillet, indiqué que compte tenu de la capacité limitée de la salle d’audience – seulement 150 places assises – il n’est pas indispensable que les personnes intéressées se déplacent en grand nombre. Le procès sera retransmis en direct des chaînes de télévision pour permettre un suivi à distance.
Enock Mwaka