Après six ans de silence et une année d'exil, l'ancien président congolais Joseph Kabila a annoncé son retour imminent dans la partir orientale de la RDC. Ce retour, motivé par la dégradation du contexte sécuritaire dans l'Est du pays, vise à « contribuer à la recherche de solutions » face à la crise actuelle.
Olivier Kamitatu, porte-parole de l'opposant Moïse Katumbi, a partagé ses réflexions sur cette annonce via son compte X. Il a souligne que le retour de Kabila au pays envoie un message fort : « la résolution de la crise congolaise ne saurait reposer uniquement sur des interventions extérieures. La clé de notre stabilité et de notre avenir réside au cœur de notre pays ».
Pour lui, cette démarche s'inscrit dans une logique plus large, celle d'un ancien président désireux de revendiquer ses droits citoyens, dans un contexte où sa sécurité semble assurée, loin des tumultes de Kinshasa.
Selon ce bras droit de Katumbi, « ce retour intervient dans un climat tendu, alors que le président Félix Tshisekedi a multiplié les accusations à l'encontre de Kabila, sans fournir de preuves tangibles ».
Kamitatu remet en question l'impartialité de la justice en RDC, soulignant que la présence de Kabila pourrait ouvrir la voie à d'autres figures politiques exilées, victimes de décisions arbitraires ou de faux procès. Il dénonce également le refus persistant de Kinshasa de renouveler les passeports de Moïse Katumbi et de lui-même, « une violation flagrante de nos droits fondamentaux et de notre liberté de circulation », a déclaré Kamitatu.
« Pendant ce temps, la situation dans la capitale se détériore. Arrestations arbitraires et harcèlement des opposants se multiplient, fragilisant la démocratie et menaçant l’intégrité même de notre nation », a-t-il déploré. Il appelle à une mobilisation des Congolais pour exiger des droits équitables et un traitement juste pour tous.
Plus loin, il a indiqué que le choix de Kabila de rentrer en RDC n'est pas qu'un symbole, mais un appel à repenser l'avenir collectif du pays.
Le retour de Kabila dans la partie orientale pourrait ainsi marquer un tournant dans la dynamique politique en RDC, alors que le pays fait face à des défis majeurs en matière de sécurité.
Enock Mwaka