Un document intitulé "Projet de Loi Constitutionnelle d'Exception N°2025/001", surnommé "Loi Kazadi-Tshilumbayi", a récemment suscité une vive polémique sur les réseaux sociaux. Ce texte, qui propose une prolongation temporaire du mandat présidentiel en raison d'une situation exceptionnelle d'agression militaire, a été rapidement démenti par plusieurs personnalités politiques.
Le projet de loi en question suggère de prolonger le mandat présidentiel actuel jusqu'à la fin de l'agression militaire, avec une période transitoire de 36
mois après la cessation des hostilités. Cette période, selon le document, viserait à permettre la reconstruction des institutions nationales, le retour des populations déplacées et la restauration de l'autorité de l'État sur l'ensemble du territoire.
Le texte stipule que si cette prolongation était validée, le président en fonction pourrait rester à son poste jusqu'à l'installation d'un nouveau président élu,
tout en ayant la possibilité de se représenter après la période transitoire. Les auteurs du document insistent sur le fait qu'il s'agit d'une mesure temporaire,
ne constituant pas une révision permanente de la Constitution, mais une adaptation face à la situation sécuritaire du pays.
Malgré la viralité de ce document sur les réseaux sociaux, des figures politiques de premier plan ont rapidement pris la parole pour démentir son existence.
Le député Peter Kazadi a qualifié le projet de "faux", affirmant qu'il n'avait jamais été introduit sous forme de projet de loi à l'Assemblée nationale. Selon
lui, cette situation relève d'une "campagne de diabolisation" orchestrée par des ennemis politiques.
Vital Kamerhe, président de l'Assemblée nationale, a également confirmé que le bureau de l'Assemblée n'avait jamais reçu ce document. Il a rappelé que les députés
ont le droit de proposer des lois, mais que celles-ci ne peuvent pas être soumises sous forme de projets sans passer par les voies législatives appropriées.
Sosoyamboka.cd et Actualite.CD