À Goma, des conseillers communaux ont exprimé leur mécontentement, le samedi 12 avril, face à l'annonce de la clôture du cycle électoral 2024 par la Commission
Électorale Nationale Indépendante (CENI). Ils estiment que cette décision constitue une violation de la Constitution.
« La CENI avait précédemment publié un communiqué invitant les candidats à soumettre leurs candidatures. Après avoir recueilli celles-ci, le Bureau de traitement
des candidatures (BRTC) a été fermé. Aujourd'hui, la CENI nous informe qu'elle rencontre des difficultés pour organiser ces élections en raison d'un manque de
moyens », a déclaré Séraphin Kahanga, avocat des candidats bourgmestres.
Il a précisé que la CENI aurait évoqué un besoin de 59 millions de dollars pour organiser ces scrutins dans la province du Nord-Kivu.
Pour ces candidats, ces élections constituent le fondement de leur engagement politique. Ils soulignent que les bourgmestres en fonction, nommés par les autorités provinciales, ne reconnaissent pas l'autorité des conseillers élus, ce qui entraîne un blocage institutionnel.
Certains conseillers, qui avaient postulé aux élections de conseillers urbains après avoir versé leurs cautions, déplorent également l'arrêt du processus, comme
l'a rapporté Radio Okapi ce dimanche 13 avril.
Il convient de noter que la centrale électorale a récemment publié sa feuille de route pour la période 2025-2029, visant à anticiper les prochaines échéances, notamment la présidentielle de décembre 2028. Cependant, cette planification n’aborde pas explicitement les élections locales en suspens, ce qui alimente les critiques sur la priorisation des scrutins nationaux au détriment des mandats locaux.
KAYUMBA C.