Dans un contexte politique tendu en République démocratique du Congo, une coalition de 50 Députés nationaux, connue sous le nom de C50, a récemment exprimé son soutien indéfectible au président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe. Cette déclaration intervient alors que la Cour constitutionnelle est au cœur d’un procès controversé impliquant l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo, accusé dans l’affaire Bukanga-Lonzo.
Les membres de la C50, issus de toutes les provinces du pays, se présentent comme les gardiens des valeurs républicaines et de la séparation des pouvoirs. Dans leur déclaration, ils dénoncent ce qu’ils qualifient de « coup d’État constitutionnel et institutionnel » visant à marginaliser le rôle des députés nationaux. Selon eux, les immunités parlementaires, garanties par la Constitution, sont bafouées, et les députés sont soumis à des poursuites judiciaires irrégulières.
Au cœur de cette crise se trouve le dossier Bukanga-Lonzo, un projet agro-industriel entaché de soupçons de détournement de fonds. La C50 rappelle que Matata Ponyo, en tant que député national, bénéficie d’immunités parlementaires, et que toute procédure judiciaire à son encontre doit respecter les règles constitutionnelles.
Ils dénoncent également les propos jugés « outrageants » du Procureur général près la Cour constitutionnelle, qui aurait publiquement discrédité l’Assemblée nationale.
Face à cette situation, la C50 a adopté plusieurs résolutions. Elle exige notamment des excuses publiques et la démission du Procureur général, ainsi que la suspension des poursuites contre Matata Ponyo.
La coalition appelle également le Bureau de l’Assemblée nationale à notifier la position de la plénière à la Cour constitutionnelle et à renforcer le contrôle parlementaire.
Nathan M.