Dans une déclaration commune publiée ce jeudi 01 mai 2025, les figures de proue de l'opposition congolaise Joseph Kabila, Martin Fayulu, Moïse Katumbi et Delly Sesanga ont lancé un appel solennel en faveur d’un dialogue national interne pour « permettre aux Congolais d'identifier les causes profondes internes et externes de la crise et de lui trouver des solutions pérennes », a-t-on lu.
Selon eux, bien que la Déclaration Conjointe de la RDC - AFC /M23, en date du 23 avril 2025 et la Déclaration des Principes entre la RDC et le Rwanda, en date du 25 avril 2025, représentent une avancée significative, « mais ne constituent pas pour autant, une base sufisante pour une solution définitive et durable de la crise, vu qu'elles n'en abordent que les aspects extérieurs et militaires, au demeurant en défaveur de la RD Congo».
Pour ces opposants, « toute solution qui ne prend pas en compte les causes profondes endogènes de la crise, ne peut qu'être factice et éphémère».
Le bloc de l'opposition a réitéré sa détermination à oeuvrer ensemble pour une solution durable à la crise protéiforme dans le pays afin de retablir la cohésion nationale et de mettre fin à la souffrance de la population dans l'Est y compris dans d'autres régions du pays.
Kabila, Katumbi, Sesanga et Fayulu ont réaffirmé leur soutien indéfectible à l'initiative conjointe CENC0-ECC, visant un dialogue ouvert à toutes parties prenantes congolaises avec objectif : « la paix et le bien vivre ensemble ».
Ils ont également salué les efforts régionaux et internationaux notamment les initiatives de I'Union africaine, de Doha et de Washington, visant à résoudre la crise sécuritaire et humanitaire en RDC par la voie diplomatique.
Sur le même chapitre, ces opposants se sont dits satisfaits de la Déclaration des Principes de Washington du 24 avril 2025 et exigé le retrait immédiat et sans condition de rebelles de l'AFC/M23, soutenus par le Rwanda, sur le sol congolais.
« La reconnaissance des préoccupations légitimes de sécurité de la République Démocratique du Congo et du Rwanda dans la zone frontalière participe du renforcement de la sécurité collective par l'identification et la lutte contre les menaces communes, en faisant droit à chaque Etat d'assumer, sur son territoire, sa part de responsabilité dans la lutte contre les sources d'insécurité sous régionale, tout en sabstenant de sen servir pour perturber la paix chez ses voisins, menaçant ainsi la paix et la sécurité régionales », a-t-on lu.
Par ailleurs, ces leaders politiques ont insisté que le retour des personnes déplacées dans leurs lieux de résidence et des réfugiés dans leurs pays, soit garanti pour les ressortissants de tous les États de la Région.
Enock Mwaka