L'étau se reserre autour de l'ex-président de la RDC, Joseph Kabila, soupçonné d'être co-fondateur du mouvement insurrectionnel Alliance Fleuve Congo (AFC), branche de M23, un groupe de rebelles actif dans l'Est de la RDC.
Alors que le Sénat entame ce jeudi l’examen de la demande de levée de l’immunité de Joseph Kabila pour de poursuites judiciaires, l’opposant Moïse Katumbi, contacté, a donné sa position dans une déclaration téléphonique au journaliste Stanys Bujakera.
Katumbi a qualifié cette tentative de levée d'immunité de « démarche dangereuse et irresponsable », soulignant qu'elle se fait « au mépris des dispositions légales
exigeant un vote du Congrès ».
Selon lui, à un moment où la RDC fait face à des défis majeurs, notamment l'insécurité persistante dans l'Est et des tensions sociales croissantes, cette initiative pourrait exacerber les divisions et fragiliser la cohésion nationale.
« Plutôt que de s'engager dans des manœuvres politiciennes, le pouvoir devrait privilégier le dialogue inclusif et la concertation avec toutes les forces vives de la nation, y compris l'ancien président de la République, pour consolider l'unité et la stabilité du pays », a-t-il ajouté.
Katumbi a également condamné ce qu'il considère comme une volonté de contourner la loi, affirmant que les motivations derrière cette initiative semblent davantage guidées par des règlements de comptes que par l'intérêt général. Il a insisté sur le fait que la paix et la cohésion nationale, essentielles pour relever les
défis actuels, ne peuvent être atteintes par des actes qui sèment la discorde et sapent les principes démocratiques.
Dans un appel à l'action, l'ancien gouverneur du Katanga a exhorté le président Félix Tshisekedi à mettre fin à cette entreprise et à ouvrir un dialogue sincère avec son prédécesseur, Joseph Kabila, ainsi qu'avec toutes les parties prenantes. « Il est crucial de privilégier l'unité nationale et de répondre aux aspirations profondes du peuple congolais pour la paix et le développement », a-t-il conclu.
Enock Mwaka