L'ex- président de la RDC, Joseph Kabila est invité ce mardi 2025 par le président du Sénat, Sama Lukonde, à une séance de travail de la commission spéciale chargée d'examiner la requête de l'Auditeur Général près la Haute Cour Militaire relatif à la levée de ses immunités parlementaires et à l'autorisation des poursuites judiciaires, selon un communiqué consulté lundi par Sosoyamboka.CD.
« Conformément aux articles 138, point 5 de la Constitution, ainsi qu'aux articles 196 et 224 du Règlement intérieur du Sénat, vous êtes invité à une séance de travail de la Commission spéciale chargée d'examiner le réquisitoire de l'Auditeur Général près la Haute Cour Militaire relatif à la levée de vos immunités parlementaires et à l'autorisation des poursuites, le mardi 20 mai 2025, à partir de 11 h 00, dans la Salle des Conférences Internationales », a-t-on lu.
Pour rappel, le Sénat a examiné, le jeudi 15 mai 2025, la demande de levée de l'immunité sénatoriale de l'ancien président Kabila. Accusé par les autorités congolaises d'être le co-fondateur du mouvement insurrectionnel Alliance Fleuve Congo (AFC), une branche du groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda, Kabila, actuellement en exil, fait face à de lourdes charges, notamment des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité et des massacres de civils.
À l'issue d'une séance tenue à huis clos lors de cette plénière, le Sénat a décidé de mettre en place une commission spéciale pour approfondir les débats sur cette requête.
Selon les sources parlementaires, lors de la plénière du 15 mai, les débats ont révélé des tensions palpables au sein de l'assemblée. D'un côté, certains sénateurs plaident en faveur de la levée de l'immunité, arguant que cela est nécessaire pour faire la lumière sur les accusations graves portées contre l'ancien président. De l'autre, un groupe de sénateurs invoque l'article 224 du règlement intérieur du Sénat, soutenant que la procédure doit obligatoirement passer par un vote du Congrès, ce qui pourrait compliquer davantage la situation.
La commission spéciale, qui dispose de 72 heures pour soumettre son rapport, devra examiner les implications juridiques et politiques de cette levée d'immunité.
Entre-temps, plusieurs voix s'élèvent pour appeler le président Tshisekedi à suspendre cette démarche. Des activistes et des acteurs politiques mettent en gMwak contre les conséquences potentielles de cette procédure, estimant qu'elle pourrait compromettre les efforts de paix en cours et fragiliser davantage la cohésion
nationale.
Enock Mwaka