Un accord de paix crucial a été officialisé entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ce vendredi 27 juin 2025 à Washington.
Sous l'égide des États-Unis, ce traité marque une avancée significative dans les relations bilatérales, après des années de tensions et de violences persistantes dans l'Est de la RDC.
L'accord s'articule autour de plusieurs piliers visant à restaurer la paix et la stabilité dans la région des Grands Lacs.
Cette entente est basée sur les points clés suivants :
* Le respect de l'intégrité territoriale de chaque État.
* L'interdiction de toute hostilité mutuelle.
* Le désengagement des forces armées étrangères et locales des zones de conflit.
* Le désarmement et l'intégration individualisée et conditionnelle des groupes armés non étatiques au sein des forces nationales (FARDC et PNC).
* La création d'un mécanisme conjoint de coordination sécuritaire, intégrant le CONOPS du 31 octobre 2024.
* La facilitation du retour des réfugiés et des déplacés internes.
* Un accès humanitaire sécurisé.
* La mise en place d'un cadre d'intégration économique régionale.
Concernant la réintégration des combattants au sein des forces de sécurité congolaises, l'accord insiste sur une approche " rigoureuse, individualisée et conditionnelle ". Cette intégration sera basée sur des critères précis tels que l'aptitude physique et morale, le respect du droit international humanitaire et la loyauté envers l'État congolais.
La ministre d'État aux Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba Wagner, a souligné que cet accord a été élaboré en pensant aux populations de l'Est, premières victimes du conflit :
" Cet accord a été signé en pensant à vous. Il prévoit le désengagement des forces armées, la protection des civils, le retour des personnes déplacées et des réfugiés sous l’autorité du gouvernement, et établit un mécanisme de suivi pour en assurer le respect ", a-t-elle déclaré, insistant sur la nécessité d'une traduction concrète des engagements.
Elle a également relayé le message des femmes de l'Est : " Nous ne voulons pas d’une paix d’élite. Nous voulons une paix réelle, vécue, partagée, construite avec nous. " Le président américain Donald Trump, présent lors de la cérémonie, a qualifié cet événement d'étape historique ", affirmant que " la violence et la destruction prennent fin, et la région tout entière ouvre un nouveau chapitre d’espoir. " Si cette signature représente une avancée diplomatique majeure, sa mise en œuvre effective, notamment le désengagement des groupes armés et la réintégration conditionnelle, demeure un défi complexe.
Les populations congolaises, en particulier dans les provinces de l'Est, attendent désormais que cette paix se concrétise sur le terrain.