Dans son discours devant le Conseil de sécurité des Nations unies, la cheffe de la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a salué l'accord de paix RDC-Rwanda signé par les ministres des Affaires étrangères des deux pays vendredi 27 juin dernier à Washington, aux États-Unis d'Amérique, sous les auspices du président américain Donald Trump. Cependant, elle a alerté sur la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans certaines régions de la RDC.
Pour Bintou Keita, cet accord est une avancée vers la fin des hostilités dans l'Est de la RDC. Elle a rendu un vibrant hommage à l'administration Trump pour ses efforts inlassables dans la facilitation de cet accord qui marque une étape décisive vers la paix et la stabilité en RDC et dans la région de Grand Lacs.
« Alors que les tensions persistent, les lignes de front et de négociation évoluent, ouvrant la voie à la paix. La signature par lesministères des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda du projet d'accord de constitue une étape importante », a-t-elle déclaré.
Keita a tiré la sonnette d'alarme concernant la dégradation de la situation sécuritaire dans certains coins de la RDC. Selon elle, bient que les efforts diplomatiques se concentrent sur les moyens de résoudre la crise actuelle, la situation dans d'autres régions relevant le mandat de la MONUSCO mérite également une attention urgente.
Dans le même chapitre, la Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU en RDC a indiqué que dans la province de l'Ituri, les attaques de représailles menées par CODECO et Zaire continuent de frapper des villages et des sites de personnes déplacées, provoqant de graves perturbations de services médicaux destinés à la population vulnérable.
S'inscrivant dans une approche du retour de la paix en RDC, elle a réaffirmé la volonté de la MONUSCO de mettre en oeuvre sa stratégie globale de protection pour réduire et atténuer les menaces pesant sur les civils, renforcer la résilience des communautés et les capitales locales, améliorer l'alerte précose et la réponse rapide, et promouvoir les droits humains et la redevabilité.
Cette déclaration intervient après la signature à Washington de l'accord entre la RDC et le Rwanda pour la cessation des hostilités dans l'Est du Congo.
Elaboré au cours de trois jours de «dialogue constructif portant sur les intérêts politiques, sécuritaires et économiques» entre représentants de Kinshasa et de Kigali à Washington, ce texte, qui s’inspire d’une Déclaration de principes approuvée en avril, prévoit dispositions relatives à l’intégrité territoriale, à l’interdiction des hostilités, au désengagement, au désarmement, à l'intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques « pas question d’ingration en masse, brassage ou mixage (ndr)», la mise en place d'un mécanisme conjoint de coordination de la sécurité intégrant le CONOPS du 31 octobre 2024 (cfr processus de Luanda), la facilitation du retour des réfugiés et des personnes déplacées à l'intérieur du pays, l'accès humanitaire ainsi que le Cadre d'intégration économique régionale.
Enock Mwaka