Le commissaire principal Junior Mboso Kazadi a été placé en détention pour violation des dispositions légales qui régissent la Police nationale congolaise. L’annonce a été faite ce jeudi par le porte-parole de la Police, le commissaire divisionnaire adjoint Julien Mazungu, lors d’un point de presse.
Selon lui, l’officier « n’est pas éligible à la démission volontaire », une procédure à laquelle il aurait tenté de recourir en dehors du cadre légal. « Il est aux arrêts pour violation de ces dispositions », a précisé le porte-parole.
Junior Mboso fait actuellement l’objet d’un interrogatoire serré, à l’issue duquel sera décidé son sort disciplinaire ou pénal.
Fils de Christophe Mboso, deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, le commissaire principal a récemment, dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, accusé certains policiers d’être complices des Kuluna et d’autres bandes criminelles.
Il affirmait avoir « démissionné pour ne pas participer au génocide », ajoutant : « Je préfère retourner à la vie civile ».
Dans ses déclarations, il soutient également que « tous les rapports faits au numéro un de la Police sont erronés ».
Polémiques et réactions
Cette affaire a suscité de nombreuses réactions, certains observateurs mettant en doute la carrière de Junior Mboso, qu’ils estiment avoir été facilitée par l’influence politique de son père.
Le cabinet de Christophe Mboso a cependant publié un démenti catégorique, rejetant tout lien entre l’élu et les choix de son fils.
« Junior Mboso, policier de carrière, est majeur et agit en son propre nom, sans avoir besoin de l’aval de son père », précise le communiqué.
Et d’ajouter : « Les actes qu’il pose n’engagent que lui. Associer le nom du deuxième vice-président de l’Assemblée nationale aux décisions de son fils relève d’un raccordement frauduleux. »
Le document rappelle enfin que Christophe Mboso a consacré sa carrière au service de la Nation et réaffirme son soutien indéfectible au président Félix Tshisekedi.