Dans la ville de Bukavu au Sud-Kivu, les forces sociales, politiques et vives étaient dans les rues ce mercredi 01 juin pour dénoncer l'agression du Rwanda contre la RDC par l'entremise des rebelles pro-rwandais du mouvement du 23 mars (M23) et exprimer leur soutien aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
Dans un mémorandum adressé au président de la République Félix Tshisekedi et déposé au gouvernorat de province, les manifestants indiquent que des guerres à répétition menées en RDC par les pays voisins, ont déjà causé 10 millions de morts, des centaines des femmes violées, bilan provisoire.
Ils appellent à la rupture des relations diplomatiques et des sanctions économiques contre le Rwanda qui planifie et exécute plusieurs guerres contre la RDC dans l'objectif de mettre la main ses richesses :
« Le Rwanda, ce pays qui a toujours eu des ambitions expansionnistes et des regards envieux sur nos ressources et richesses, n'est pas à son premier forfait. Ainsi, nous proposons la rupture immédiate des relations diplomatiques avec ce pays, la fermeture de toutes nos frontières avec ce pays agresseur, la prise des sanctions économiques contre le Rwanda, le gel des avoirs de tous les opérateurs économiques rwandais et la saisine des juridictions judiciaires internationales pour des enquêtes sur les crimes commis sur le sol congolais », peut-on lire dans ce mémorandum des forces vives et sociopolitiques de Bukavu.
Pour Jean Chrysostome Kijana, président national de la Nouvelle dynamique de la société civile (NDSCI) et l’un des organisateurs de la marche, il est impérieux que les FARDC soient dotées des moyens conséquents pour assurer la défense et sécurité du territoire national.
Dans la foulée, les manifestants ont boycotté, ce mercredi, tous les produits économiques rentables au Rwanda.
Rappelons que la tension est montée d'un cran entre Kinshasa et Kigali depuis plus d'une semaine à cause de l’implication du Rwanda dans les nouvelles attaques du M23 contre les FARDC dans la province du Nord-Kivu.
Ketsia Buhendwa